Rites et rituels

Voici quelques-unes des pratiques rituelles tirées et inspirées de la règle de St-Benoit que nous pratiquons à l'occasion.


Le Matin

La prière du matin se dit lorsque tous se sont levés.

  1. Tous se rassemblent, debouts et recueillis. Les Frères sont devant.
  2. Le Frère abbé dit le Signe de la croix, tous se signent et répondent Amen.
  3. Le Frère abbé puis l'assemblée disent la prière du matin en français selon l'usage.
  4. Le Frère abbé dit le Pax Domini ettous répondent selon l'usage.

Les repas du Midi et du Soir

Lorsque le repas est prêt, on sonne la cloche pour appeller les gens. De l'eau et des linges sont placés près des tables pour pouvoir se laver les mains.

  1. Chacun prend sa place devant son plat mais reste debout.
  2. Un Frère sonne la cloche épiscopale pour inviter les gens au recueillement.
  3. Le Frère abbé dit le Signe de la croix, tous se signent et répondent Amen.
  4. Le Frère abbé puis l'assemblée disent le Pater Noster selon l'usage.
  5. De la même manière on récite l'Angelus puis le Ave Maria.
  6. Le Frère abbé prononce le bénédicité, auquel tous répondent Amen
  7. On commence à manger.

Bonnes manières au réfectoire:

  • La propreté:  À l'entrée du réfectoire, le moine doit se laver les mains dans l'ablutorium, d'où vient l'expression "faire ses ablutions".
  • L'ordre:  Chaque place est attribué à un moine selon son ancienneté. Les bonnes manières commencent à table
  • Le moine mangera 'religiose et honeste', sans faire le moindre bruit.
  • Il boira en prenant sa coupe à deux mains , toujours sans faire de bruit. Il est dit: "Il boira à la façon d'un pigeon." N'est-ce pas là une image charmante, empreinte de délicatesse?
  • Il ne tachera pas la nappe.
  • Il rompra le pain à deux mains sans faire de miettes sur le plancher.
  • Il prendra le sel avec son couteau.
  • Il mangera tout ce qui est mis sur son assiette et remerciera en s'inclinant devant le frère qui l'a servi.
  • À la fin du repas, les miettes seront recueillis avec un couteau ou une petite brosse prévue à cet effet (le samedi on en fera un pouding pour les pauvres).
  • Le couteau sera essuyé sur le pain.
  • Le verre vide est essuyé avec deux doigts et recouvert de la nappe.
  • Quand l'abbé donne le signal, le moine s'arrête de manger, se lève, se place devant la table, prononce l'action de grâce, s'incline et se retine en silence.

[Marc Meneau, Annie Caen; La cuisine des monastère; Éditions de La Martinière,1999. pages 10 et 11.]


Le soir

Après le repas du soir, lorsque la table est débarassée, on fait la prière du soir.

  1. Tous se rassemblent, debouts et recueillis. Les Frères sont devant.
  2. Le Frère abbé dit la prière de soir"Allons ! bénissez le Seigneur, vous tous, serviteurs du Seigneur, qui vous tenez dans la maison du Seigneur pendant les nuits. Levez les mains vers le sanctuaire et bénissez le Seigneur. Qu'il te bénisse depuis le Sion, le Seigneur, l'auteur des cieux et de la terre." [Psaumes 134] 

L'accueil de voyageurs

L'accueil des voyageurs est inspiré en grande partie par la règle de St-Benoit (chapitre 53). "Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ."

  1. Dès que quelqu'un aperçoit les voyageurs, il s'écrit "Pelegrinus! Pelegrinus!" (ce qui signifie étranger ou voyageur). On sonne la cloche pour que tous viennent les accueillir.
  2. On s'approche avec eau, linge et encens.
  3. Le Frère abbé dit le Pax Domini etles voyageurs répondent selon l'usage.
  4. Le Frère Abbé dit la prière d'accueil "Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger et vous m'avez recueilli."(Matthieu 25, 35), puis prononce l'Agnus Dei, auquel les voyageurs répondent selon l'usage. En même temps, un Frère encense les voyageurs afin d'éloigner l'esprit du Malin. 
  5. Alors seulement le Frère Abbé fait l'accolade au représentant du groupe et lui lave les mains.
  6. Le représentant du groupe des voyageurs se présentent, lui, ainsi que les membres de son groupe.
  7. Les voyageurs entrent dans l'ostel et déposent leurs biens.
  8. On sert aux voyageurs du vin chaud épicé.
  9. Durant la soirée, les voyageurs nous raconent leurs voyages et périples.

RB 53. L'ACCUEIL DES HÔTES

  •  1 Tous les hôtes qui arrivent seront reçus comme le Christ. En effet, lui-même dira : « J'étais un hôte et vous m'avez reçu » (Matthieu 25, 35).
  • 2 On les reçoit tous avec le respect dû à chacun, surtout les frères chrétiens et les étrangers (Galates 6, 10). 
  • A L'ARRIVÉE, LA COMMUNAUTÉ ACCUEILLE LES HÔTES
  • 3 C'est pourquoi, dès qu'on annonce l'arrivée d'un hôte, le supérieur et les frères vont à sa rencontre avec tout l'honneur que l'amour inspire.
  • 4 Ils commencent par prier ensemble. Puis ils se donnent la paix.
  • 5 On donne ce baiser de paix seulement après la prière, à cause des tromperies de l'esprit du mal.
  • 6 Dans les salutations, on montre tous les signes de l'humilité à tous les hôtes qui arrivent ou qui partent.
  • 7 On courbe la tête ou bien on se prosterne à terre pour adorer en eux le Christ qu'on reçoit.
  • 8 Après cet accueil, on conduit les hôtes à la prière. Puis le supérieur ou le frère qu'il envoie s'assoit avec eux.
  • 9 On lit la loi de Dieu devant l'hôte, pour lui faire du bien. Ensuite, on lui donne toutes les marques de l'hospitalité.
  • 10 Le supérieur cesse de jeûner à cause de celui qu'il reçoit, sauf si c'est un grand jour de jeûne qu'il faut à tout prix respecter.
  • 11 Quant aux frères, ils continuent à jeûner comme d'habitude.
  • 12 L'abbé verse de l'eau sur les mains des hôtes.
  • 13 Avec toute la communauté, l'abbé lave les pieds de tous les hôtes.
  • 14 Après le lavement des pieds, on dit ce verset : « Dieu, nous avons reçu ta tendresse dans ta sainte maison » (Ps 47,10).
  • 15 On reçoit les pauvres et les étrangers avec le plus grand soin et la plus grande attention. En effet, c'est surtout à travers eux qu'on reçoit le Christ. Les riches, on les craint, alors on les respecte toujours. 
  • DES FRÈRES SONT CHARGÉS DE LA NOURRITURE ET DU LOGEMENT DES HÔTES
  • 16 La cuisine de l'abbé et des hôtes sera à part. En effet, les hôtes arrivent n'importe quand, et, au monastère, il y en a toujours. Ainsi, ils ne dérangeront pas les frères.
  • 17 Dans cette cuisine, on nomme pour l'année deux frères capables de bien faire ce travail.
  • 18 Quand ils ont besoin d'aides, on leur en donne, pour qu'ils servent sans murmurer. Au contraire, quand ils ont moins d'occupations, ils vont travailler là où on leur commande d'aller.
  • 19 On agit de cette façon non seulement avec eux, mais aussi dans tous les services du monastère.
  • 20 Quand les frères ont besoin d'aides, on leur en donne. Quand ils n'ont rien à faire, ils obéissent en faisant ce qu'on leur commande.
  • 21 Quant au logement des hôtes, on en charge un frère qui respecte Dieu avec confiance.
  • 22 Là, il y aura des lits garnis, en quantité suffisante. Et ce sont des gens sages qui gouverneront la maison de Dieu avec sagesse. 
  • LES MOINES NE PARLENT PAS AUX HÔTES SANS PERMISSION
  • 23 Aucun frère ne va trouver les hôtes ou parler avec eux, quand il n'en a pas reçu l'ordre.
  • 24 Mais s'il les rencontre ou s'il les voit, il les salue humblement, comme nous l'avons dit, et il demande une bénédiction. Puis il continue son chemin en disant qu'il n'a pas la permission de parler aux hôtes.

Le départ des voyageurs

Une fois que les voyageurs sont prêt à partir, tous se rassemblent afin de leur souhaiter bon voyage.

  1. Le Frère Abbé prononce les prières des voyageurs. "Seigneur Dieu, vous avez donné votre bienheureux Archange Raphaëlcomme compagnon de route à votre serviteur Tobie; accordez-leur donc, à eux qui sont vos serviteurs, qu'il les garde sous sa protection et les défende par son secours." Puis: "Sur la route de la paix et du bonheur, que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux dirige vos pas, et que l'ange Raphaël vous accompagne en chemin, pour qu'avec la paix, la joie et la santé, vous reveniez à la maison."
  2. On asperge d'eau bénite les voyageurs.
  3. Le Frère abbé dit le Pax Domini ettous répondent selon l'usage.
  4. Les voyageurs peuvent dès lors partir en paix

Rituel de mariage

Le rituel de mariage suivant a été  rédigé en s’inspirant largement de l’ouvrage de Jean-Baptiste Molin et Protais Mutembe intitulé «Le rituel du mariage en France du XIIème au XVIème siècle. » Théologie Historique no. 26, Éditions Beauchesne. Le résultat n’a toutefois rien de rigoureusement historique.

 

La cérémonie de mariage se déroule sur le parvis. Les fiancés sont accompagnés de leurs témoins, parents et amis. Le prêtre en surplis ou aube et étole blanche, accompagné d’un clerc, se présente à l’entrée principale de l’église. Il prend la parole en souhaitant la bienvenueà tous.

« Bonnes gens , nous sommes ici rassemblés pour parfaire le mariage de NM (nom masculin) et NF (nom féminin). Nous avons proclamé en sainte église trois bans, par trois jours différents, entre ces deux personnes et présentement proclamons le quart d’habondan. Que s’il y a aucun ou aucune qui sache empêchement par quoi l’un ne puis avoir l’autre en loi de mariage, le dise sous peine d’excommuniement. »

Le prêtre fait une pause en parcourant l’assistance du regard.

« Puisqu’il n’y a aucun empêchement, nous prierons tous et supplierons la bonté et majesté de Dieu qu’il Lui plaise de ratifier et avoir pour agréable le saint propos par Lui donné à ces deux futurs époux. »

Le prêtre se tourne vers le marié et lui demande :

« Quel est ton nom ? »

« On me connaît sous le nom de NM. »

Et de même à la mariée qui répond :

« On me connaît sous le nom de NF. »

Le prêtre enchaîne.

« NF, acceptes-tu librement de prendre pour époux NM ? »

« Oui. »

« NM, veux-tu vraiment NF pour épouse ? »

« Oui. »

Alors le prêtre tend les mains vers les époux et leur prend la main droite. Il place la main de l’homme dans la main de la femme en disant :

« NF, je te remet NM comme époux pour que tu le gardes,  sain ou malade, et que tu lui conserves ta foi selon les commandements de l’Église.  L’acceptes-tu ainsi ? »                

« Oui je l’accepte. »

Puis inversant le geste et plaçant la main de la femme dans celle de l’homme, le prêtre dit :

« NM, je te remet NF comme épouse pour que tu la gardes, saine ou malade, et que tu lui conserves ta foi selon les commandements de l’Église. L’acceptes-tu ainsi ? »

« Oui je l’accepte. »

À ce moment le prêtre entoure les mains droites jointes des époux de l’extrémité de son étole en prononçant la formule suivante :

« Puisque vous avez donné pareil consentement à votre union, donnez-vous l’un à l’autre la foi que vous devez à Dieu et à la sainte Église. Gardez-vous mutuellement dans la parfaite fidélité et l’aide mutuelle, selon la règle et le dévouement du mariage. »

Le prêtre retire son étole et les mains se séparent. Il fait signe au clerc qui l’assiste d’apporter l’anneau et il le bénit.

« Créateur et conservateur du genre humain, Toi qui donne la grâce spirituelle et qui fais largesse de la vie éternelle, daigne envoyer ta bénédiction céleste sur cet anneau , œuvre d’un artisan, ta créature ; afin qu’en le portant, l’épouse soit munie de la protection céleste, qu’elle fuie les tentations du démon, qu’elle garde fidélité à son mari, qu’elle instruise ses enfants dans la piété, qu’elle trouve grâce auprès de tous et que par une conduite bonne sainte elle parvienne au salut éternel. »

Après la bénédiction de l’anneau, l’époux le prend et le passe successivement au trois premiers doigts de la main droite en disant :

« De cet anneau je t’épouse, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »

Le clerc présente les arrhes (trois pièces de monnaies) au prêtre qui les bénit :

« Bénis, Seigneur cet or (ou cet argent) que nous bénissons en ton nom, suppliant ton immense bonté de faire que tous ceux qui en seront dotés soient pourvus par Dieu des richesses de la grâce et de la gloire, ici et dans l’éternité, pour les siècles des siècles. Amen. »

L’époux prend les pièces et les remet à son épouseen lui disant :

« De cet or je te doue et de mon corps je t’honore. »

L’épouse place les pièces dans sa bourse.

Les époux s’agenouillent, face à face, se tenant par les deux mains.

Le clerc apporte le poêle aux témoins qui le déploient et l’étendent au dessus des mariés.

Pendant que le prêtre récite la bénédiction nuptiale, le clerc encense les mariés et les témoins.

« Prions, frères très chers, le Dieu tout-puissant qui a daigné répandre la grâce de sa bénédiction, pour que se multiplie la descendance du genre humain. Et demandons -Lui qu’Il garde Lui-même ses serviteurs ici présents NM et NF, qu’Il a appelés à l’union matrimoniale.

Qu’Il leur donne des sens apaisés, des cœurs accordés et une conduite gouvernée par un mutuel amour.

Qu’ils obtiennent aussi, par sa faveur, des enfants, et qu’étant le don que lui même leur accorde, lui-même leur maintienne sa bénédiction ; qu’ainsi ses serviteurs ici présents le serve en toute humilité de leur cœur, eux qui ne doutent pas d’avoir été l’objet de sa rédemption et de la richesse de ses dons.

Par le ChristNotre-Seigneur tout-puissant qui vit et qui règne dans les siècles des siècles,

AMEN. »

Le poêle est retiré, les époux se relèvent et s’embrassent. Le prêtre conclut :

« Allez dans la paix du Christ. »

Tous se retirent.

 

Bénédiction au début du repas

Les époux sont installés à table et le prêtre se tient près d’eux. Le garçon d’honneur apporte sur un plateau un pichet de vin, une coupe et une petite miche de pain, le tout recouvert d’une serviette blanche. La serviette est enlevée et le plateau posé dessus. Le prêtre prend le pain et trace une croix sur la croûte. Il coupe ensuite un morceau de pain et le bénit.

« Seigneur Jésus-Christ, pain des Anges, daignez bénir ce pain comme vous avez béni les cinq pains dans le désert, afin que tous ceux qui en goûteront y trouvent la santé du corps et de l’âme. Vous qui vivez et régnez dans les siècles des siècles ; Amen. »

Il donne le morceau de pain à l’époux qui le partage avec son épouse. Il verse ensuite le vin dans la coupe. Le mari en boit un peu avant de tendre la coupe à sa femme.


RB 58. COMMENT RECEVOIR LES NOUVEAUX FRÈRES

  • UNE ENTRÉE DIFFICILE
  • 1 Quand quelqu'un arrive pour mener la vie religieuse, on ne le laisse pas facilement entrer.
  • 2 Mais on suit le conseil de l'apôtre Jean : « Cherchez à savoir si l'esprit qu'ils ont vient de Dieu » 
  • (1 Jean 4, 1).
  • 3 Pourtant, celui qui arrive continue à frapper à la porte. Après quatre ou cinq jours, on voit qu'il supporte avec patience le mauvais accueil et les difficultés qu'on lui fait. Et il demande toujours à entrer au monastère.
  • 4 Alors on lui permet d'entrer, et il reste dans la maison des hôtes pendant quelques jours. 
  • EST-CE QUE LE NOUVEAU VENU CHERCHE VRAIMENT DIEU ?
  • 5 Ensuite, il va dans la maison des novices, là où ils méditent, mangent et dorment.
  • 6 On leur donne un frère ancien, capable de les entraîner vers Dieu. Ce frère s'occupe d'eux avec le plus grand soin.
  • 7 Il regarde attentivement le nouveau venu. Est-ce qu'il cherche vraiment Dieu ? Est-ce qu'il s'applique avec ardeur au Service de Dieu, à l'obéissance, aux épreuves qui rendent humble ?
  • 8 On lui parle à l'avance de toutes les choses dures et pénibles par lesquelles on va à Dieu. 
  • LA LECTURE DE LA RÈGLE
  • 9 Si le nouveau venu promet de tenir bon et de rester au monastère, au bout de deux mois on lui lit cette Règle en entier.
  • 10 Et on lui dit : « Voici la loi sous laquelle tu veux servir. Si tu peux la pratiquer, entre. Mais si tu ne peux pas, tu es libre, tu peux partir ! »
  • 11 S'il reste encore, on le conduit dans la maison des novices indiquée plus haut et, avec beaucoup de patience, on recommence à l'éprouver.
  • 12 Au bout de six mois, on lui lit encore la Règle, afin qu'il comprenne à quoi il s'engage.
  • 13 S'il reste encore, on lui relit cette même Règle quatre mois plus tard.
  • 14 Quand il a réfléchi longuement en lui-même, s'il promet de tout garder et de pratiquer ce qu'on lui commande, on le reçoit dans la communauté.
  • 15 Maintenant, il le sait : à partir de ce jour, la loi de la Règle lui interdit de sortir du monastère
  • 16 et de se décharger du poids de cette Règle. En effet, après une si longue réflexion, il pouvait refuser ou accepter ce poids. 
  • UN ENGAGEMENT POUR LA VIE
  • 17 Celui qu'on va recevoir parmi les frères promet devant tous, dans l'oratoire, de rester toujours dans la communauté 1, de vivre maintenant en moine, et d'obéir.
  • 18 Il fait cette promesse devant Dieu et devant les saints. Alors, s'il lui arrive de se conduire autrement, il doit le savoir : le Dieu dont il se moque le condamnera (Galates 6,7).
  • 19 Il fait sa promesse par écrit au nom des saints qui ont leurs reliques à cet endroit, et au nom de l'abbé présent.
  • 20 Cette promesse, il l'écrit lui-même de sa main. S'il est illettré, il demande à un autre de l'écrire pour lui. Le novice trace un signe sur sa promesse et il la met lui-même sur l'autel.
  • 21 Après cela, le novice commence tout de suite ce verset du psaume : « Accueille-moi, Seigneur, selon ta parole, et je vivrai. Ne décourage pas mon attente » (Psaume 118, 116).
  • 22 Toute la communauté continue trois fois ce verset, et elle ajoute le « Gloire au Père ».
  • 23 Alors le frère novice se prosterne aux pieds de chaque moine afin qu'on prie pour lui. A partir de ce jour-là, il fait vraiment partie de la communauté. 
  • NE RIEN GARDER POUR SOI
  • 24 Quand ce frère a des biens, il les distribue aux pauvres avant de s'engager, ou bien il en fait cadeau au monastère par une donation solennelle. Il ne se réserve rien du tout pour lui.
  • 25 En effet, il le sait : à partir de ce jour, il n'a même plus de pouvoir sur son corps.
  • 26 Aussitôt donc, dans l'oratoire, on lui enlève les vêtements personnels qu'il porte et on lui donne les habits du monastère.
  • 27 Les vêtements qu'on lui a enlevés, on les met au vestiaire pour les garder.
  • 28 Alors si, un jour, poussé par les conseils de l'esprit mauvais, il décide de quitter le monastère - espérons que non ! -, on lui enlève les habits du monastère avant de le mettre dehors.
  • 29 Mais la promesse écrite que l'abbé a prise sur l'autel, ce frère ne la reprend pas. On la gardera au monastère.

RB 66. LES PORTIERS DU MONASTÈRE

COMMENT ACCUEILLIR CEUX QUI ARRIVENT

  1. A la porte du monastère, on met un ancien, un homme sage. Il doit être capable de recevoir un message et de donner une réponse. Son expérience l'empêche d'aller se promener un peu partout.
  2. Le portier doit avoir sa cellule près de la porte. Alors ceux qui arrivent trouvent toujours quelqu'un pour leur répondre.
  3. Dès qu'une personne frappe ou dès qu'un pauvre appelle, le portier dit : « Rendons grâce à Dieu » ou bien « Bénissez-moi ».
  4. Et, avec toute la douceur que donne un respect confiant envers Dieu, il répond vite, avec un coeur brûlant de charité.
  5. Si le portier a besoin d'aide, on lui donne un frère plus jeune.

Prières

Lors des prières, le frère abbé en prononce les parties bleues. Tous répondent la partie rouge.Les † correspondent aux prières que doivent connaître par coeur les frères convers, les § à celles des laïques de l'Ostel et les * à celles des voyageurs et des visiteurs.

Chaque prière est en latin et en français. Lors des activités, on choisit une langue ou l'autre dépendament de la longueur des prières bien qu'au Moyen Age la liturgie était latine uniquement. En effet, une longue prière en latin est pénible si l'on n'y comprend rien, alors que certaines formules, comme le Pax Domini, se disent très bien.

 

Signe de la croix

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Amen

In Nomine

In nómine Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti.

Amen

 

NOTRE PÈRE

Notre Père qui êtes aux cieux, 

que ton Nom soit sanctifié, 

que ton règne vienne, 

que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. 

Et ne nous soumets pas à la tentation, 

mais délivre-nous du mal.

Amen

PATER NOSTER

Pater noster, qui es in cælis, 

sanctificétur nomen tuum.

Advéniat regnum tuum. 

Fiat volúntas tua, sicut in cælo, et in terra.

Panem nostrum quotidiánum da nobis hódie, 

et dimítte nobis débita nostra sicut et nos dimíttimus debitóribus nostris. 

Et ne nos indúcas in tentatiónem, 

sed libera nos a malo. 

Amen

 

Je vous salue, Marie

Je vous salue, Marie, pleine de grâces, 

le Seigneur est avec vous; 

vous êtes bénie entre toutes les femmes, 

et le fruit de vos entrailles, est béni. 

Ave María

Ave María, grátia plena, 

Dóminus tecum. 

Benedícta tu in muliéribus, 

et benedíctus fructus ventris tui.

 

Agneau de Dieu

Agneau de Dieu

qui efface les péchés du monde

Prends pitié de nous

Prends pitié

Agneau de Dieu

qui efface les péchés du monde

Prends pitié de nous

Prends pitié

Agneau de Dieu

qui efface les péchés du monde

Donne nous la Paix

Agnus Dei

Agnus Dei

qui tollis peccata mundi

miserere nobis

miserere nobis

Agnus Dei

qui tollis peccata mundi

miserere nobis 

miserere nobis

Agnus Dei

qui tollis peccata mundi

dona nobis pacem

 

Rite de la paix

La paix du Seigneur soit toujours avec vous!

Et avec votre Esprit

Pax Domini

Pax Domini sit semper vobiscum.

Et cum spiritu tuo

 

Bénédicité

Bénissez-nous, Seigneur, et bénissez les dons que nous allons recevoir de votre bonté, par le Christ notre Seigneur.

Amen

Benedicite

Benedic, Domine, nos et haec tua dona quae de tua largitate sumus sumpturi. Per Christum Dominum nostrum.

Amen 

 

Angelus

L'ange du Seigneur apporta l'annonce à Marie

Et elle conçut du Saint-Esprit.

Je vous salue, Marie...

Voici la servantedu Seigneur

Qu'il me soit fait selon votre parole

Je vous salue, Marie...

Et le Verbe s'est fait chair, 

Et il a habité parmi nous.

Je vous salue, Marie...

Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu,

Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Angelus

Angelus Domini nuntiavit Mariae.

Et concepit de Spiritu Sancto. 

Ave Maria...

Ecce ancilla Domini.

Fiat mihi secundum verbum tuum.

Ave, Maria...

Et verbum caro factum est.

Et habitavit in nobis.

Ave, Maria...

Ora pro nobis, sancta Dei Genitrix.

Ut digni efficiamur promissionibus Christi

 
 

Prière du matin

1 Voici que le soleil se lève.

   Prions ensemble le Seigneur 

   Pour qu'au long de cette journée

   Il nous préserve du mal.

 

2 Qu'il nous garde de ce langage

   Qui trahit la haine méchante

   Qu'il protège notre regard

   De la vanité séduisante.

 

3 Que le fond de nos coeurs soit purs

   Éloigné de toute discorde

   Qu'une frugale nourriture 

   Mortifie l'orgueil de la chair.

 

4 Afin qu'au soir de la journée, 

   Quand recommencera la nuit

   Purifiée par la pénitence,

   Nous chantions la gloire de Dieu.

 

5 Gloire au Seigneur, notre Père,

   Gloire au Fils unique, Jésus,

   Et gloire à l'Esprit Conseiller,

   En ce jour et dans tous les siècles, Amen